A l’occasion de l’anniversaire du décès de Marie Bashkirtseff, j’ai souhaité évoquer la mémoire de cette artiste bohème et fantasque qui a, encore aujourd’hui, de nombreux admirateurs à travers le monde.
Marija Konstantinovna Bashkirtseva est née en 1858 à Gavronzi (Ukraine), dans une famille d’aristocrates, un milieu plutôt cultivé et raffiné. A 12 ans, elle arrive en France avec sa famille et s’installe à Nice dans une villa située au 63 Promenade des Anglais (aujourd’hui résidence Gloria Mansions III) qui était le pavillon d’amis de la propriété Romanoff.
En cette fin de XIXe siècle, les femmes ont du mal à se faire une place dans le milieu artistique. Marie Bashkirtseff, surnommée “Moussia”, bourrée de talent et d’énergie, est une artiste en plein essor. Elle tient un journal depuis l’âge de 14 ans, et est attirée par toutes les formes de l’Art, en particulier la peinture et la musique. Ses carnets, autant que sa peinture créeront chez certains admirateurs une sorte de culte Marie Bashkirtseff.
Son journal sera publié après sa mort par les écrivains André Theuriet et Pierre Borel. Marie y décrivait sa vie quotidienne à Nice, ses premiers émois amoureux avec Emile Audiffret (fils du propriétaire du château de La Tour des Baumettes) et sa conversation épistolaire avec Guy de Maupassant. Marie meurt à Paris le 31 octobre 1884, à 26 ans, des suites d’une phtisie.
Son oeuvre comprend une centaine de tableaux qui sont exposés à Saint Pétersbourg, Moscou, Athènes, Chicago, Amsterdam en passant par la France avec Paris (Musée d’Orsay, Petit Palais…) et Nice (Musée Jules Chéret). A Nice, une rue porte également son nom dans le quartier Ferber, à l’ouest de la ville.