Merci à toutes celles et tous ceux qui ont pensé à moi le 27 avril dernier, par un appel ou un message. Ce jour-là, je fêtais mes 60 ans — un chiffre un peu vertigineux, il faut bien le dire — dans un lieu d’une beauté à couper le souffle : Dubrovnik, la perle de la côte adriatique.
Les destinations de rêve ne manquent pas sur notre planète, mais Dubrovnik m’appelait depuis longtemps. Une envie persistante, peut-être alimentée par mes racines croates. Je n’y ai plus de famille, mais le lien, lui, reste bien vivant. La langue, l’histoire, la cuisine, les paysages … tout me parle, tout me touche.
Il y a dix ans, pour mes 50 ans, j’avais choisi Motovun, une charmante bourgade médiévale perchée sur une colline de l’Istrie, au nord de la Croatie. Pour ce passage symbolique à la soixantaine, j’ai pris le contre-pied géographique : cap vers le sud, direction Dubrovnik, joyau médiéval bordé par les eaux cristallines de l’Adriatique.
Une cité libre au destin unique
Dubrovnik, autrefois connue sous le nom de Raguse, n’est pas qu’une belle carte postale. C’est l’histoire fascinante d’une cité-État indépendante, unie par un idéal de liberté. À l’instar de Venise, elle fut puissante, commerçante et farouchement autonome. Sa particularité ? Elle n’a jamais eu d’armée, préférant la diplomatie et le commerce à la conquête.
Inscrite depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville de Dubrovnik a su préserver son charme à travers les siècles : rues pavées de marbre, palais gothiques, églises baroques, remparts imposants, et une mer bleu azur qui scintille au pied de ses murailles. Une beauté intemporelle, pourtant mise à rude épreuve pendant les bombardements de 1991 et 1992, lors du siège de la ville durant la guerre d’indépendance croate. Dubrovnik s’est relevée avec dignité, restaurée pierre après pierre, animée par la volonté farouche de ses habitants.
Une scène vivante entre histoire et fiction
Aujourd’hui, Dubrovnik est l’une des destinations les plus prisées d’Europe. Elle attire les amoureux d’histoire, d’architecture, de culture … mais aussi les fans de séries ! Car depuis que plusieurs scènes emblématiques de “Game of Thrones” y ont été tournées, des milliers de visiteurs affluent chaque année pour arpenter les lieux de tournage. Un phénomène qui a redonné une visibilité internationale à la ville, tout en relançant son économie touristique.
Mais Dubrovnik ne se résume pas à de la fiction. C’est une ville vivante, pleine de charme, de terrasses ensoleillées, de ruelles et d’escaliers, de couchers de soleil inoubliables depuis les remparts ou le mont Srđ.
Une devise, un idéal
La devise de Dubrovnik m’a profondément touché : “Non bene pro toto libertas venditur auro“

La liberté ne se vend pas pour tout l’or du monde.
Une phrase puissante, qui résonne fortement en moi, et que j’adopte à mon tour, comme un credo personnel.
Car à 60 ans, on mesure plus que jamais la valeur de ce qu’on est et de ce que l’on a — la liberté d’être soi, de faire un métier passionnant, la liberté de choisir, d’aimer, de voyager, de célébrer la vie.
Merci, Dubrovnik, pour cette parenthèse lumineuse.
Et merci à vous, chers amis, d’avoir été présents, de près ou de loin, dans ce moment si particulier.
À très bientôt pour de nouvelles aventures …
Avec affection,
Serge